mercredi 9 juin 2010

Le "système" pour les nuls

Pour le profane en économie et en politique, il n'est pas très facile de se faire une idée claire de ce qui se passe aujourd'hui en France, en Europe et dans le monde, tant les informations qui nous parviennent sont confuses et, disons-le tout net, passablement falsifiées par la propagande. Tout cela est affreusement compliqué et il est difficile d'en dégager les grandes lignes. Ce petit essai tente de donner une grille de lecture simple de la situation.

Ce que nous vivons aujourd'hui, c'est la ruine de l'Occident, trahi pas ses oligarchies dirigeantes. L'avenir que nous laissons à nos enfants est bien sombre…
Comment en est-on arrivé là?


Il y a 60 ans, en France comme dans la plupart des pays développés, l’idéologie dominante justifiait le protectionnisme pour « protéger les emplois français ». En effet, les capitalistes d’alors, essentiellement nationaux, essayaient de se protéger de la concurrence étrangère en défendant leur chasse gardée.

Au fur et à mesure de leur croissance, leur « chasse gardée » nationale devenait trop étroite pour leurs gros appétits. Ils se sont donc internationalisés, abandonnant leurs privilèges nationaux pour la conquête de plus vastes espaces. Ils ont aussi constaté qu’il était plus avantageux de produire dans des pays à bas salaires et de vendre dans les pays à fort pouvoir d’achat. Mais le préalable était l'abandon du protectionnisme et la promotion du "libre échange".

C’est ainsi que l’idéologie dominante en Europe a radicalement changé: On ne défendait plus le travailleur français mais le consommateur (On a alors vu fleurir les associations de consommateurs et les magazines spécialisés comme "Que Choisir" ou "50 Millions de Consommateurs").

Et toute l’idéologie économique changeait avec:

On ouvrit les frontières. Plus de droits de douane pour les produits importés. Les gouvernements de droite comme de gauche multiplièrent les allocations et aides en tous genres pour que les masses populaires, de plus en plus touchées par le chômage, conséquence des délocalisations massives, continuent de consommer.
L'immigration elle-même changea de forme et de fonction: Jadis utilisés par le grand patronat pour peser à la baisse sur les salaires ouvriers, les travailleurs immigrés envoyaient une bonne partie de leur salaire à leur famille restée au pays. Le "regroupement familial" fournit aujourd'hui de nouvelles masses de consommateurs. Une famille Africaine qui ne consomme presque rien en Afrique devient une bonne consommatrice quand elle est importée en Europe, grâce à toutes les aides et allocations dont elle dispose alors.

Cette gabegie est entretenue artificiellement par un endettement massif des états et des ménages et par une fiscalité très lourde que ne payent plus que ceux qui peuvent encore la payer: les « classes moyennes » et les PME qui ne peuvent délocaliser et qui, pressurées d’impôts et de charges sociales, sont à l’agonie.

Il importait aussi que les états européens soient dessaisis du contrôle de leurs monnaies. Ils ne peuvent plus ainsi, par des dévaluations, rééquilibrer leur balance extérieure en diminuant le pouvoir d’achat des habitants vis à vis des produits importés tout en favorisant leurs exportations (dont l’oligarchie financière mondiale se fiche comme d’une guigne). L’Euro, confié à la BCE, elle même soumise à l’oligarchie financière mondialiste et « libérée » du contrôle des états (donc des citoyens), a pour unique cahier des charges de garantir la « stabilité des prix », formule hypocrite qui signifie en clair: maintenir le pouvoir d’achat vis à vis des produits venant de l’extérieur (les prix des produits strictement intérieurs n’étant pas ou peu affectés par la dévaluation). En effet, si la BCE dévaluait l’euro de 50%, par exemple, ce serait autant de manque à gagner pour les multinationales qui auraient alors les pires difficultés à écouler chez nous les marchandises apportées en masses sur leurs porte-containers. Alors vive l’euro fort et l’ "indépendance" de la BCE! A bas les frontières, le protectionnisme et le « repli frileux »! Laissons nous plumer avec le sourire!

Dans ces conditions on comprend mieux le climat politique actuel. Naguère encore, on aurait assisté à une forte pression sur les salaires et autres allocations de la part des partis dits « de droite » et traditionnellement liés à la bourgeoisie nationale, le pré carré « militaro-industriel » national étant jalousement gardé contre l’internationalisme prolétarien d’une certaine gauche. Aujourd’hui, on constate que ces partis de "droite" sont socialement presque aussi "généreux" que la gauche et que l’idéologie dominante s’accommode plutôt bien de la gauche et même de l’extrême gauche (Ex: Le "petit facteur" chez Drucker). Cela s’explique à la lumière de ce qui a été dit plus haut. Qui, en effet, réclame toujours le relèvement des bas salaires, toujours plus d’allocations en tous genres à un état et à des PME déjà à demi ruinés? Qui réclame l’abolition des frontières, l’installation massive de familles africaines sur notre sol avec obligation de leur servir toutes les aides et allocations nécessaires pour qu’ils puissent « vivre décemment » (c’est à dire consommer abondamment)? Qui promeut l’image emblématique du « citoyen du monde », le pigeon idéal très prisé par Wall street? Et qui renvoie aux oubliettes de l’Histoire la « culture bourgeoise », c’est à dire la culture tout court, favorisant ainsi par une déculturation massive le culte de l’avoir au dépend de l’être? Favorisant aussi chez les peuples l’abdication de tout droit sur leur terre ancestrale, laissant ainsi la voie libre à toutes les prédations futures sur un inestimable patrimoine construit tout au long des siècles et qu’ils auront renié par inculture crasse.

On le voit, la gauche et l’extrême gauche sont paradoxalement sur des positions très favorables aux intérêts de l’oligarchie financière mondiale. Ce qui explique la complaisance des innombrables médias qu’elle contrôle pour ces idéologies « soixante-huitardes ». Complaisance inexplicable et scandaleuse pour tous ceux qui n’ont encore rien compris au « système » et qui continuent de fonctionner sur des schémas depuis longtemps caducs.

Et l’oligarchie diabolise les seuls qui pourraient contrarier ses projets: Ceux qui prônent la « préférence nationale » et le retour à quelques saines « valeurs » de bon sens, et qui s’opposent au libre échangisme débridé et à l’immigration-invasion.
Ainsi les états européens et leurs peuples, déjà perclus de dettes, seront-ils pressés comme des citrons jusqu’à ce qu’il n’y ait plus rien à en tirer. On les laissera alors s’effondrer et sombrer dans des guerres civiles et/ou ethniques qui permettront encore d’en tirer quelques miettes par la fourniture d’armements payés comptant.

En attendant, une guerre civile larvée mais généralisée est savamment entretenue par les médias aux ordres: On monte les noirs (importés) contre les blancs (autochtones), les européens contre les musulmans (importés aussi), les « gays » contre les « hétéros », etc. Des centaines d’officines stipendiées par le système sont là pour ça: SOS Racisme, Mrap, Licra, LDH, Halde, Act-Up, Ras-le-Front, RESF, etc. etc. Ainsi, l’oligarchie dispose déjà d'un lumpenproletariat ethnique importé pour mater les indigènes de France et aura toutes sortes de boucs émissaires à désigner à la fureur des uns et des autres quand l’effondrement sera imminent, ce qui lui laissera le temps de récupérer ses billes avant l’Apocalypse.