mardi 9 décembre 2008

E&R

E&R L’association d’Alain Soral, Égalité & Réconciliation, suscite de vifs débats dans le camp des « patriotes ». Même plus qu’à des débats, on assiste à de véritables déchaînements de haine et de mauvaise foi.

Que les orientations de cette association ou la personnalité de son leader ne plaisent pas à tout le monde, c’est bien compréhensible. On peut rester attaché à l’idée d’une Europe et d’une France « blanche » et voir d’un mauvais œil les appels du pied aux immigrés autour d’une idée de « nation » comprise au sens large. On peut aussi regretter un parti-pris pro-palestinien frisant parfois l’antisémitisme ainsi que la confiance excessive placée dans des personnages comme Chavez, Ahmadinedjad ou Poutine. On peut aussi critiquer un certain jacobinisme anti-régional, etc.

Cela ne saurait pourtant justifier certains excès de langage qui ne semblent avoir pour but que de diviser irrémédiablement le camp patriote. Rien n’est plus facile en effet que de repérer chez d’autres patriotes des options différentes, voire radicalement opposées aux nôtres sur des sujets importants. Pourtant, E&R, comme la plupart des mouvances patriotes, est pour l’arrêt de l’immigration et le renvoi des clandestins et des délinquants. Pour ce qu’il convient de faire avec ceux qui sont déjà « légalement » là, E&R est beaucoup moins radicale que d’autres et prône l’assimilation selon une « charte » nationale. Mais Soral n’exclut pas d’autres options:



Pour quiconque ne considère pas le combat patriotique comme un simple défouloir pour décharger ses excès d’adrénaline, mais comme la dernière chance, déjà bien mince, de sauver notre pays et son identité, se fâcher définitivement avec cette mouvance représentée par E&R et d’autres courants du FN et d’ailleurs serait catastrophique. Nous ne sommes pas si nombreux et si puissants que nous puissions nous payer le luxe de nous diviser et de refuser les appuis, d’où qu’ils viennent. Rêver d’une France purement blanche tandis que les « allogènes » continuent d’entrer au rythme de plusieurs centaines de milliers chaque année, c’est complètement surréaliste. Pour tous les patriotes lucides, la première des urgences, celle dont dépend notre survie et qui conditionne tout le reste, c’est l’ARRÊT de l’immigration. Une fois l’invasion stoppée, il conviendra alors de débattre de la suite et de décider qui peut rester et qui doit retourner dans son pays.

Aussi le dialogue doit-il rester ouvert entre toutes les sensibilités « patriotiques » sans jamais perdre de vue que nous sommes tous d’accord sur cette « première urgence vitale ». Si nous parvenions au pouvoir demain, l’arrêt quasi total de l’immigration, l’arrêt du regroupement familial, la réforme du code de la nationalité et l’expulsion des clandestins et des délinquants (au total plusieurs centaines de milliers de personnes), sans parler de l’abrogation de tout un tas de lois scélérates, de la remise à l’endroit de tout ce qui a été mis à l’envers pendant plus de trente ans et de la restauration de l’autorité de l’État, auront déjà largement de quoi nous occuper pendant près de cinq années, soit toute une législature. Il faut donc se mettre d’accord sur ce programme minimum à appliquer dans cette première législature. On verra la suite après. Toute surenchère prématurée doit être vue comme une tentative délibérée de division, comme un sabotage.

E&R a bien des défauts mais il est tout à fait injuste de prétendre, comme certains le font, qu’il n’y a pas de différence entre E&R et les partis du pouvoir (UMPS) sous prétexte qu’ils auraient la même vision universaliste et non « ethnique » de la nation. C’est d’abord très exagéré, mais surtout aucun parti de l’ »établissement » n’appelle à l’arrêt de l’immigration et du regroupement familial comme le fait E&R sans ambiguïté. Au contraire ! ! Les partis du pouvoir prévoient de favoriser (discrètement) l’entrée de plusieurs millions de nouveaux immigrés en France (on parle de 65 à 100 millions d’immigrés supplémentaires en Europe), tout en faisant semblant d’en expulser quelques uns (25000 par an, principalement des Tziganes d’Europe de l’Est qui reviendront sans problèmes dans quelques mois) pour abuser les naïfs.

Donc, quelle que soit par ailleurs l’étendue de nos divergences avec E&R, nous devons les considérer comme des alliés, au moins pour les premières phases cruciales du sauvetage de notre malheureux pays. Débattons calmement, mais restons « en famille » si nous voulons avoir quelque chance de sauver ce qui peut encore l’être et travaillons ensemble chaque fois que possible Une politique du « tout ou rien » serait proprement suicidaire.

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